Cet article explore les vestiges archéologiques découverts à Séné, une commune historique dont les trésors anciens racontent des siècles d’histoire.
La voie romaine à travers Séné
Le tracé de la voie romaine
La voie romaine reliant Nantes à Vannes et l’Aberwrach traversait le territoire actuel de Séné. De cette artère principale partaient plusieurs voies secondaires desservant le Golfe du Morbihan. Une de ces ramifications passait notamment par Gornevez, Moustérian et Auzon avant de quitter Séné à Montsarrac pour rejoindre Le Hézo. Cet axe a continué d’être utilisé au Moyen Âge, témoignant de son importance stratégique dans les communications locales.
Les fouilles au bourg de Séné
En 1885, Ernest Riallan a mené des recherches archéologiques dans le bourg de Séné. Des fragments de tuiles romaines à rebord ont été relevés autour de la nouvelle église, indiquant que la chapelle primitive avait probablement été construite sur les ruines d’une habitation romaine. Un monolithe, possiblement un ancien menhir retaillé en forme de croix, a également été observé à proximité du nouveau cimetière, témoignant de la christianisation d’un lieu de culte plus ancien.
Les routes secondaires et leurs destinations
Un réseau de voies secondaires
La voie romaine Nantes-Vannes-l’Aberwrach traversait le territoire de Séné. De cette artère principale partaient plusieurs routes secondaires qui menaient toutes vers le Golfe du Morbihan, créant un maillage de communication local.
Itinéraires et points desservis
Une voie notable partait de Vannes et passait par Séné. Elle desservait les lieux-dits de Gornevez, Moustérian et Auzon. Quittant Séné à Montsarrac, elle rejoignait ensuite Le Hézo, traversant un bras de mer alors plus étroit qu’aujourd’hui.
Pérennité des tracés
Ces axes de circulation ont perduré au Moyen Âge, témoignant de leur importance pour les déplacements locaux. Ils ont contribué à structurer le territoire et à faciliter les échanges entre les différentes localités de la région.
Des traces d’occupation romaine
Les fouilles archéologiques menées à Séné ont révélé de nombreux vestiges de l’époque romaine. Des fragments de tuiles à rebord, de briques et de poteries ont été découverts dans plusieurs villages, notamment à Kerléguen, Kerarden et Moustérian. Ces découvertes témoignent d’une présence romaine importante sur le territoire. La mise au jour de restes de murs romains à Auzon et de carreaux de dallage à Kerdavid confirme l’existence d’habitations datant de cette période.
Un réseau routier antique
Séné était traversée par une voie romaine reliant Nantes à Vannes. Cette route principale était complétée par un réseau de voies secondaires desservant différents points du Golfe du Morbihan. Ces axes de communication, dont certains ont continué à être utilisés au Moyen Âge, ont joué un rôle crucial dans le développement de la région. Ils facilitaient les échanges commerciaux et la circulation des personnes entre les différentes localités.
L’énigme des fours à augets
La découverte de fours à augets à Séné soulève des questions sur les activités industrielles anciennes. Ces structures, mises au jour notamment près de Montsarac, servaient à la cuisson de petits récipients en argile appelés augets. Bien que leur fonction exacte reste débattue, les chercheurs penchent pour une utilisation liée à l’industrie du sel. Cette hypothèse s’appuie sur la proximité de la mer et l’importance du sel dans l’économie antique.
Des vestiges préhistoriques
Outre les traces d’occupation romaine, Séné recèle également des vestiges préhistoriques. La découverte d’une hache en pierre à Canivarc’h témoigne d’une présence humaine bien antérieure à l’époque romaine. Ces trouvailles montrent que le territoire de Séné a été occupé de manière continue depuis des millénaires, offrant un aperçu fascinant de l’évolution des sociétés humaines dans la région.
Les vestiges romains à Séné
Ernest Riallan a mené des recherches archéologiques sur le territoire de Séné en 1885. Ses découvertes ont mis en lumière une présence romaine significative dans la région, notamment à travers des vestiges d’habitations et d’infrastructures.
Au bourg de Séné
Autour de la nouvelle église, Riallan a identifié des fragments de tuiles romaines à rebord. Ces découvertes suggèrent que la chapelle primitive de Séné a été construite sur les ruines d’une habitation romaine. Un ancien menhir transformé en croix a également été observé près du nouveau cimetière.
Dans les villages environnants
À Kerléguen et Kerarden, Riallan a trouvé des fragments de tuiles et de briques romaines. À Moustérian, dans un lieu nommé « Leur-Guer », des vestiges similaires mélangés à de la cendre ont été découverts, indiquant un probable établissement romain.
Les fours à augets
En 1948, le Docteur Le Pontois a mis au jour un four à augets bien conservé près de Montsarac. Ces structures, répandues sur le littoral atlantique, sont associées à la fabrication de petits récipients en argile appelés augets.
Utilisation des augets
L’usage exact des augets reste débattu. Certains chercheurs proposent qu’ils servaient à la production et au transport de sel marin, tandis que d’autres suggèrent leur utilisation pour la fonte de l’étain. L’hypothèse la plus répandue les lie à l’industrie du sel.
Importance historique des découvertes
Ces vestiges témoignent d’une occupation humaine continue à Séné, de la préhistoire à l’époque romaine. Ils révèlent également une activité industrielle ancienne, notamment liée à la production de sel, une ressource précieuse à l’époque.
Sites spécifiques et découvertes
Vestiges de l’époque romaine
Des fragments de tuiles à rebord et de briques romaines ont été découverts dans plusieurs sites à Séné, notamment à Montsarrac, Bellevue, Dolan et Saint-Laurent. Ces vestiges témoignent d’une présence romaine dans la région durant l’Antiquité.
Au bourg de Séné, des restes de tuiles romaines ont été trouvés autour de l’église neuve, suggérant que la chapelle primitive a été construite sur les ruines d’une habitation romaine. Un monolithe, possiblement un ancien menhir, a également été observé près du nouveau cimetière.
Fours à augets
En 1948, un four à augets bien préservé a été mis au jour à la pointe nord-ouest de l’ancienne île du Peschit, près de Montsarac. Ces fours rudimentaires servaient à la cuisson de petites auges d’argile, appelées augets, dont l’usage reste énigmatique.
Bien que leur fonction exacte soit débattue, on pense généralement que ces augets étaient liés à l’industrie du sel. Certains experts suggèrent qu’ils pouvaient également servir à fondre l’étain. Cette industrie est considérée comme datant de l’époque gauloise ou vénète.
Autres découvertes notables
À Canivarc’h, une hache préhistorique en pierre, appelée « celtae », a été trouvée en juillet 1885 lors de la démolition d’un vieux mur. Cette découverte indique une occupation humaine remontant à la préhistoire dans la région de Séné.
Des vestiges de poteries ont été découverts en 1891 près de la Grotte de Jean II, tandis que des carreaux de dallage ont été mis au jour à Kerdavid. Ces découvertes témoignent de la diversité des activités artisanales dans la région au fil du temps.
Une découverte intrigante sur le littoral atlantique
Les fours à augets sont des structures rudimentaires découvertes en grand nombre le long du littoral atlantique, de la Vendée jusqu’aux rives de l’Odet. Particulièrement présents dans le Morbihan, ces fours servaient à cuire de petits récipients d’argile appelés augets. En 1948, le docteur Le Pontois a mis au jour un four à augets bien conservé à la pointe nord-ouest de l’ancienne île du Peschit, près de Montsarac à Séné. Cette découverte a suscité l’intérêt des archéologues et historiens locaux.
Des hypothèses sur l’utilisation des augets
L’usage exact des augets reste une énigme pour les chercheurs. Plusieurs hypothèses ont été avancées au fil du temps. Lors d’une conférence en 1970, M. Gouletquer de Rennes a suggéré que ces petits récipients en argile cuite pouvaient servir à la fabrication et au transport du sel marin. Une autre théorie propose qu’ils aient pu être utilisés pour fondre l’étain, un matériau précieux à l’époque. Malgré la diversité des hypothèses, l’idée la plus répandue est que les augets étaient liés à l’industrie du sel.
Une industrie ancienne à Séné
La présence de fours à augets à Séné témoigne d’une activité industrielle ancienne dans la région. Yves Coppens, éminent paléoanthropologue, considère l’industrie des augets comme une industrie gauloise ou vénète. Cette hypothèse place la production d’augets dans un contexte historique précis, suggérant une continuité d’occupation et d’activité économique sur le territoire de Séné depuis l’époque gauloise. Ces vestiges constituent un élément important pour comprendre l’histoire économique et sociale de la région.
Découverte et hypothèses sur l’usage des augets
Les fours à augets : une énigme archéologique
Les fours à augets sont des structures rudimentaires découvertes le long du littoral atlantique, notamment dans le Morbihan. Ces installations servaient à cuire de petites auges d’argile appelées augets, dont l’utilisation reste mystérieuse pour les archéologues.
Découvertes à Séné
En 1948, le Docteur LE PONTOIS a mis au jour un four à augets bien conservé à la pointe nord-ouest de l’ancienne île du Peschit, près de Montsarac à Séné. Cette découverte a été confirmée par le commandant BAUDRE et M. Yves ROLLANDO.
Hypothèses sur leur utilisation
Plusieurs théories ont été avancées concernant l’usage des augets. Certains chercheurs, comme M. GOULETQUER, suggèrent qu’ils servaient à la fabrication et au transport du sel marin. D’autres proposent leur utilisation pour fondre l’étain, un matériau précieux à l’époque.
Consensus actuel
Malgré les diverses hypothèses, l’opinion dominante associe les augets et les fours à augets à l’industrie du sel. M. Yves COPPENS considère cette activité comme une industrie gauloise ou vénète, soulignant son ancienneté et son importance dans la région.
Le point de vue de chercheurs
Analyse des découvertes archéologiques
Les vestiges romains découverts à Séné, comme les fragments de tuiles et de briques, témoignent d’une occupation antique sur le territoire. Ces éléments, retrouvés dans différents lieux de la commune, suggèrent la présence d’habitations et d’activités humaines durant cette période.
Les fours à augets mis au jour près de Montsarac révèlent une activité industrielle ancienne. Bien que leur fonction exacte reste débattue, ces structures sont souvent associées à la production de sel marin ou à la fonte de l’étain, des activités importantes dans l’économie locale de l’époque.
Interprétation des données archéologiques
Les chercheurs s’accordent sur l’hypothèse que les augets étaient liés à l’industrie du sel. Cette théorie s’appuie sur la localisation côtière des découvertes et la forme des récipients. Certains experts, comme Yves Coppens, attribuent cette industrie à la période gauloise ou vénète.
La présence de vestiges préhistoriques, comme la hache en pierre trouvée à Canivarc’h, indique une occupation humaine remontant à des périodes plus anciennes. Ces découvertes permettent aux archéologues de retracer l’évolution de l’occupation du territoire de Séné au fil des millénaires.
Nécessité de recherches complémentaires
Malgré ces découvertes, des zones d’ombre persistent concernant certains aspects de l’occupation antique de Séné. Des fouilles supplémentaires et des analyses plus poussées seraient nécessaires pour confirmer certaines hypothèses et affiner la compréhension de l’histoire locale.
Les chercheurs soulignent l’importance de poursuivre les prospections archéologiques sur le territoire de Séné. Ces travaux permettraient de mettre au jour de nouveaux vestiges et d’enrichir les connaissances sur l’occupation humaine et les activités économiques de la région à travers les âges.
Méthodes de vérification des vestiges
Les découvertes archéologiques à Séné nécessitent une confirmation scientifique rigoureuse. Les archéologues emploient diverses techniques pour authentifier les vestiges, comme la datation au carbone 14 pour les matières organiques et la thermoluminescence pour la céramique. L’analyse chimique des matériaux permet d’identifier leur composition et leur provenance. La stratigraphie aide à établir la chronologie des occupations successives du site. Ces méthodes combinées permettent de valider l’origine et l’ancienneté des artefacts trouvés.
Interprétation des données recueillies
Une fois les vestiges authentifiés, les archéologues procèdent à leur interprétation. Ils étudient la répartition spatiale des objets pour comprendre l’organisation des habitats et des activités. La comparaison avec d’autres sites de la même époque permet de replacer les découvertes dans leur contexte historique et culturel. L’analyse des restes organiques renseigne sur l’alimentation et l’environnement passés. Les spécialistes croisent toutes ces données pour reconstituer le mode de vie des anciens habitants de Séné et l’évolution de leur société au fil du temps.
Mise en perspective historique
L’interprétation des vestiges permet de retracer l’histoire ancienne de Séné. La présence de tuiles et briques romaines confirme une occupation à cette période, probablement liée à la voie Nantes-Vannes. Les fours à augets témoignent d’une activité artisanale, peut-être liée à la production de sel. La hache préhistorique indique une occupation bien plus ancienne. Ces découvertes s’inscrivent dans l’histoire plus large de la région, marquée par les influences successives des Vénètes, des Romains et des populations médiévales.
Des témoins du passé de Séné
Les vestiges archéologiques découverts à Séné offrent un aperçu précieux de l’histoire de la commune. Ces traces du passé, qu’il s’agisse de fragments de tuiles romaines ou de fours à augets, constituent des preuves tangibles de l’occupation humaine ancienne dans la région.
Une chronologie de l’occupation du territoire
Les différents artefacts mis au jour permettent d’établir une chronologie de l’occupation du territoire de Séné. Des haches préhistoriques aux vestiges romains, en passant par les installations gauloises, ces découvertes illustrent la continuité de la présence humaine à travers les époques.
Des indices sur les activités anciennes
Les vestiges archéologiques révèlent également des informations sur les activités économiques passées. La présence de fours à augets, potentiellement liés à l’industrie du sel, suggère l’existence d’une production locale importante durant l’Antiquité et la période gauloise.
Un patrimoine à préserver et étudier
La conservation et l’étude de ces vestiges sont essentielles pour comprendre l’histoire locale. Les opérations archéologiques menées à Séné permettent de mettre au jour ces traces du passé, de les analyser et de les interpréter, contribuant ainsi à enrichir la connaissance du patrimoine de la commune.
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