Surzur, une commune du Morbihan, possède un passé riche influencé par diverses époques et civilisations. Cet article explore les étapes marquantes de son histoire, jalonnée par la présence celtique, romaine et bretonne, ainsi que l’empreinte des seigneuries et du développement économique à travers les siècles.
Les origines celtiques et romaines
L’héritage celtique
Les Celtes furent les premiers occupants connus du territoire de Surzur. Leur présence est attestée par plusieurs vestiges mégalithiques encore visibles aujourd’hui. On trouve notamment trois menhirs de 5 mètres de hauteur à proximité du village de Bergard, ainsi que deux galeries ruinées dans le taillis de Talhoet. Un dolmen et deux menhirs renversés sont également présents près du village de Vinihy. Ces monuments témoignent de l’occupation ancienne du site par les populations celtiques.
L’occupation romaine
Les Romains s’installèrent ensuite sur le territoire de Surzur, y laissant des traces importantes. Ils tracèrent notamment une voie romaine reliant Vannes à Nantes, passant par Bilair, le moulin de Beaujour et le village de Kergroix. En 1835, une borne milliaire datant de l’an 268 fut découverte à Lescorno, le long de cette voie. Des vestiges d’une station romaine et des substructions ont également été mis au jour à Trégorf en 1864, attestant d’une présence romaine significative dans la région.
L’arrivée des Bretons
Au VIIe siècle, les Bretons s’établirent sur le territoire de Surzur. Leur influence fut durable, comme en témoigne la persistance de la langue bretonne, encore parlée localement au début du XXe siècle. La plupart des noms de villages de la commune sont d’origine bretonne. C’est à cette époque que Surzur fut érigée en paroisse, probablement en raison de son importance territoriale et de sa proximité avec Vannes. Le nom actuel de la commune dérive du breton Surzhur.
Sites mégalithiques et vestiges celtiques
Menhirs et dolmens
Surzur abrite plusieurs vestiges mégalithiques témoignant de l’occupation celte. À un kilomètre au nord-est du bourg, près du village de Bergard, se dressent trois menhirs de 5 mètres de hauteur. Dans le grand taillis de Talhoet, on trouve deux galeries ruinées de 5 et 6 mètres de longueur.
Non loin de là, au village de Vinihy, un dolmen et deux menhirs renversés sont encore visibles. Ces monuments attestent de la présence celtique sur le territoire de Surzur bien avant l’arrivée des Romains et constituent un patrimoine archéologique important.
Voies romaines et vestiges gallo-romains
Les Romains ont laissé leur empreinte à Surzur avec le tracé d’une voie romaine reliant Vannes à Nantes. Cette route passait près de Bilair, du moulin de Beaujour et du village de Kergroix. En 1835, une borne milliaire a été découverte à Lescorno, datée de l’an 268.
D’autres vestiges gallo-romains ont été mis au jour dans la commune. Au village de Trégorf, des substructions romaines ont été découvertes en 1864. Une seconde voie romaine passait près du Hézo, en direction de Port-Navalo, témoignant de l’importance stratégique de la région à cette époque.
Héritage breton
Au VIIe siècle, les Bretons s’installent sur le territoire de Surzur. Leur influence est encore perceptible aujourd’hui, notamment dans la toponymie. La plupart des noms de villages sont d’origine bretonne, comme en témoigne le nom même de Surzur, dérivé de Surzhur en breton.
L’importance territoriale de Surzur et sa proximité avec Vannes ont conduit à son érection en paroisse à une époque précoce. La fondation du prieuré du Hézo vers 1247, dépendant de l’abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuys, illustre le développement religieux de la région au Moyen Âge.
Influence romaine à Surzur
Une voie romaine stratégique
La voie romaine reliant Vannes à Nantes traversait Surzur, constituant un axe de communication majeur en Armorique. Cette route antique témoigne de l’importance stratégique de la région pour les Romains et leur système de transport.
Vestiges archéologiques
Des découvertes archéologiques attestent de la présence romaine à Surzur. Une borne milliaire datant de 268 a été mise au jour à Liscorno, aujourd’hui visible au musée de Vannes. Elle marque les distances le long de la voie romaine.
À Trégorf, des substructions romaines ont été découvertes en 1864, tandis qu’un important atelier de potiers du IVe siècle a été identifié. Ces vestiges témoignent d’une activité économique et artisanale sous l’occupation romaine.
Héritage linguistique
Le nom « Surzur » lui-même semble dériver du latin « Sartor » ou « Sartorius ». Cette origine latine du toponyme illustre l’influence durable de la période romaine sur la région, malgré l’arrivée ultérieure des Bretons au VIe siècle.
L’empreinte bretonne et médiévale
Des origines celtiques aux traces romaines
Les Celtes ont été les premiers à occuper le territoire de Surzur, comme en témoignent les menhirs et dolmens encore présents. Les Romains ont ensuite laissé leur marque avec une voie reliant Vannes à Nantes, passant près de Bilair et Kergroix. Une borne milliaire datant de 268 a été découverte à Lescorno, attestant de l’importance de cette route. Des vestiges d’une station romaine et des substructions ont également été mis au jour, témoignant de l’occupation romaine dans la région.
L’héritage breton et la fondation de la paroisse
Au VIIe siècle, les Bretons s’installent sur le territoire, laissant une empreinte durable visible dans la toponymie locale. La langue bretonne y était encore parlée au début du XXe siècle. Surzur est érigée en paroisse assez tôt, probablement en raison de son importance territoriale et de sa proximité avec Vannes. La paroisse dépendait du fief temporel de l’évêque de Vannes, qui percevait la dîme et possédait les prééminences dans l’église.
Surzur au Moyen Âge : seigneuries et noblesse locale
Le Moyen Âge voit l’émergence de nombreuses seigneuries sur le territoire de Surzur, plus vaste qu’aujourd’hui. Parmi les plus notables figurent Beaujour, Cohanno, Le Grégo et L’Espinay. La noblesse locale est bien représentée, comme en témoignent les réformations et les montres des XVe et XVIe siècles. Ces rassemblements d’hommes d’armes révèlent la présence de familles influentes telles que les de Beaumont, de Kerguezec et Le Baillif, contribuant à la vie sociale et militaire de la région.
Installation bretonne à Surzur
Arrivée des Bretons au VIe siècle
Au VIe siècle, les Bretons s’installent sur le territoire de Surzur. Leur présence marque profondément la région, comme en témoigne la langue bretonne qui y était encore couramment parlée au début du XXe siècle. La plupart des noms de villages sont d’origine bretonne.
L’influence bretonne se reflète dans le nom même de la commune. Surhur ou Surzhur en breton, évolue pour devenir Surzur. Cette transformation linguistique illustre l’héritage culturel durable laissé par les premiers habitants bretons.
Organisation territoriale au Moyen Âge
Durant la période médiévale, le territoire de Surzur était plus vaste qu’aujourd’hui. Il englobait les actuelles communes de La Trinité, Noyalo et Le Hézo. Une vingtaine de seigneuries se partageaient alors ces terres, témoignant de l’importance de la région.
Certains manoirs encore visibles aujourd’hui datent de la fin de cette époque. Ces bâtiments constituent des vestiges tangibles de l’organisation féodale qui prévalait à Surzur durant le Moyen Âge, rappelant le riche passé historique de la commune.
Évolution administrative
En 1790, dans le contexte de la Révolution française, Surzur devient officiellement une commune. Ce changement de statut marque une nouvelle ère dans l’histoire locale, avec la mise en place d’une administration modernisée et l’intégration dans le nouveau découpage territorial national.
Initialement chef-lieu de canton, Surzur perd ce titre en 1801 pour intégrer le canton de Vannes-Est. Cette réorganisation administrative s’accompagne de modifications territoriales, avec la séparation de Noyalo, Le Hézo et La Trinité-Surzur.
Organisation féodale
Au Moyen Âge, le territoire de Surzur était divisé en une vingtaine de seigneuries. La paroisse dépendait du fief temporel de l’évêque de Vannes, qui possédait les prééminences dans l’église et percevait la dîme, partageant la moitié avec le recteur.
Parmi les principales seigneuries, on comptait Beaujour, Bénézac, Borne, Branrun, Brionel, Cohanno, Craneguy, L’Espinay et Le Grégo. Ces domaines appartenaient à diverses familles nobles qui se succédaient au fil des générations.
La réformation de 1427 recensait de nombreux nobles à Surzur, témoignant de l’importance de la noblesse locale. On y trouvait des noms comme Mahé, Danielou, de Malestroit, Pavec, du Parc, Le Blouch, de Beaumont et bien d’autres.
Les montres de 1464 et 1481 permettaient de recenser les hommes d’armes nobles. À Surzur, on comptait respectivement 7 et 9 nobles présents, équipés d’armures et d’armes variées comme des brigandines, des salades, des vouges et des arcs.
Cette organisation féodale structurait la société et l’économie locales, avec une hiérarchie bien établie entre les seigneurs, l’Église et les paysans. Elle perdura jusqu’à la Révolution française, qui bouleversa cet ordre social.
Évolution aux époques moderne et contemporaine
Le développement économique du XVIe au XVIIIe siècle
Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, Surzur connaît une période de prospérité économique grâce au commerce florissant du coton et du lin. Cette activité commerciale dynamique contribue au développement de la commune et à l’enrichissement de ses habitants. Parallèlement, on assiste à l’édification de manoirs sur le territoire, témoignant de la richesse croissante de certaines familles locales. Ces constructions architecturales marquent encore aujourd’hui le paysage de Surzur et constituent un héritage important de cette époque faste.
La Révolution française et ses conséquences
La Révolution française apporte des changements administratifs significatifs à Surzur. En 1790, la localité devient officiellement une commune et est même érigée en chef-lieu de canton du district de Vannes. Son territoire administratif englobe alors La Trinité, Le Hézo, Noyalo, Theix et Ambon. Cependant, cette configuration ne dure pas longtemps. En 1801, Surzur perd son statut de chef-lieu de canton et est rattachée au canton de Vannes-Est. Ces modifications administratives marquent le début d’une nouvelle ère pour la commune.
L’arrivée du chemin de fer et ses impacts
L’année 1910 marque un tournant dans l’histoire de Surzur avec l’arrivée du chemin de fer. La commune devient alors un nœud ferroviaire important, reliant la presqu’île de Rhuys au reste du département. Cette nouvelle infrastructure de transport a des répercussions considérables sur le développement local. Elle favorise l’essor économique en facilitant les échanges commerciaux et marque les prémices du tourisme dans la région. La ligne ferroviaire restera en service jusqu’en 1948, laissant une empreinte durable sur le paysage et l’économie de Surzur.
Prosperité commerciale
Aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, Surzur connaît une période de prospérité économique grâce au commerce du coton et du lin. Ces activités commerciales génèrent des revenus importants pour la commune et stimulent son développement.
L’essor du commerce textile permet à Surzur de s’affirmer comme un centre économique local. Les échanges commerciaux se multiplient, attirant marchands et artisans. Cette dynamique favorise la croissance démographique et l’expansion urbaine de la commune.
La production et le négoce du lin et du coton deviennent les piliers de l’économie locale. De nombreux ateliers et boutiques s’installent, créant des emplois et générant de la richesse. Cette activité florissante perdure pendant près de trois siècles.
Cette période faste laisse une empreinte durable sur Surzur. Elle permet le financement de nouvelles infrastructures et l’embellissement de la commune. L’héritage de cette prospérité commerciale est encore visible aujourd’hui dans certains bâtiments et aménagements urbains.
Impact de la Révolution française
La Révolution française a eu des répercussions importantes sur Surzur. En 1790, la localité est devenue une commune à part entière, marquant ainsi une nouvelle ère administrative. Cette transformation a redéfini les frontières et l’organisation du territoire.
Surzur a été érigée en chef-lieu de canton au sein du district de Vannes. Sa circonscription englobait alors plusieurs localités voisines : la Trinité, le Hézo, Noyalo, Theix et Ambon. Ce nouveau statut a renforcé son importance administrative dans la région.
Cependant, ces changements n’ont pas perduré. En 1801, Surzur a perdu son titre de canton pour être intégrée au canton de Vannes-Est. Cette réorganisation a modifié le rôle administratif de la commune au sein du département du Morbihan.
Sur le plan religieux, la Révolution a entraîné des modifications paroissiales. En 1802, Surzur a perdu le Hézo et la Trinité, les a récupérés en 1808, avant de les perdre à nouveau en 1820 et 1841. Ces fluctuations ont redéfini la carte ecclésiastique locale.
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